MONDIALISATION PRÉHISTORIQUELes cartes qui changent l'histoire...
Recherches de Enrique García BARTHE Traduction de Sylvie MOLERO
Communication présentée lors du IVème congrès argentin des américanistes L'interprétation de Ptolémée
Le géographe Claude Ptolémée est sûrement né deux siècles après Marin de Tyr dont il s'est inspiré pour réaliser sa géographie. Il est très important de lire la géographie écrite par Claude Ptolémée, car elle n'a pas été étudiée attentivement et a quelquefois été mal interprétée. Il faut nécessairement réinterpréter certains passages de Ptolémée qui ne semblent pas très clairs :
Examinons un peu la géographie de Ptolémée. Dans le livre premier, chapitre XIV, relatif au voyage entre le Quersonesus de Oro ( Malaca )
et Catigara, il est dit que : Ce paragraphe mérite une attention particulière puisqu'il montre que c'est Alexandre le Grand lui-même qui relata ses voyages à Saba et Catigara, écrits qui ont disparu tout comme la géographie de Marin de Tyr. Il ne précise pas le point exact du Quersonesus de Oro ( Malaca ) à partir duquel il faut naviguer pendant vingt jours vers le sud pour arriver à Saba. Il nous donne des directions erronées et des durées de navigation confuses. Je crois que la bonne interprétation consiste à naviguer plusieurs jours le long de la ligne équinoxiale ( équatoriale ) en direction du Levant jusqu'à Saba, naviguer ensuite quelques jours vers le sud puis vers la gauche pour arriver à Catigara. Dans le septième livre des tables de localisation, il indique pour la douzième carte relative à l'île de Trapobana ( Ceylan ) : « Saba 135° de longitude 0° de latitude, Equateur » Mais d'après ce qu'il indique dans sa géographie, pour arriver à Saba il faut partir du " Chersonesus Aureo " ( Malaca ) qui se trouve bien au-delà des 135° de Trapobana ( Ceylan ). Il explique aussi que Saba se trouve 8° au nord de Cattigara, donc la longitude de Saba doit être de 175° et non de 135°. Cela amena les géographes qui réalisèrent les reconstitutions des cartes de Ptolémée quinze siècles plus tard, à copier l'erreur des tables de localisation et à inventer une petite île qui n'existait pas dans l'Océan Indien, près de Trapobana ( Ceylan ), pour pouvoir placer Saba à la longitude erronée de 135°. Marin réduisit la taille de la Terre de 135° et réalisa sa géographie sur 225° de longitude seulement, et Ptolémée réduisit le travail de Marin de 45° supplémentaires pour aboutir à une représentation globale de 180° de longitude. Même si ces changements ne modifient pas la latitude qui reste constante, ils faussent les distances en longitude ce qui empêcha Ptolémée de préciser les distances et les temps de navigation pour atteindre Catigara.
Cette analyse du Géographe Claude Ptolémée montre qu'il a été lui-même influencé par les idées obscurantistes imposées par Rome. Christophe Colomb a été le premier à interpréter correctement les travaux de Claude Ptolémée, et de bien d'autres, comme l'explique son fils Hernando Colomb, et c'est l'une des raisons majeures de son succès. Sur la carte réalisée par Lopo Homen et Pedro Reinel en 1519, nous voyons comment, 27 ans après Colomb, ils localisent " Zaba Flu " ( fleuve Saba ) sur la côte sud-américaine, à l'endroit même où Ptolémée plaça Catigara au sud de Saba. Cela montre qu'ils connaissaient la géographie de Ptolémée. Ils placent également " Parioco Flu " ( fleuve Paria ) montrant ainsi que la prétendue découverte de l'Amérique ne suffit pas à les tromper ou à les dérouter, comme cela se produisit plus tard pour les autres jusqu'à aujourd'hui. Comparaison de la Baie de l'Equateur sur quatre cartes
Dans le septième livre des tables de localisation, sur la onzième carte relative à Sinae ( Chine )
et dans le Signus Magnus, Ptolémée indique : Il est intéressant de noter que les autres auteurs ne se sont pas préoccupés de ces Ethiopiens Ichthyophages alors qu'ils sont d'une importance fondamentale. L'Ethiopie de la Mer Vermeille ( Rouge ) des Amhariques est celle qui nous intéresse dans le cas présent. Elle entretenait des relations avec l'Egypte et le Royaume de Judée depuis la plus haute antiquité, l'Ethiopie des Juifs de couleur, ceux qui vivaient sur les promontoires d'Aromata, Rapta ou Prasum en Afrique orientale d'où partaient, selon Ptolémée, les navigateurs à travers l'océan Indien. Certains passaient par Madagascar jusqu'au Chersonesus Aureo ( Malaca ) et de là ils traversaient l'océan Pacifique jusqu'à Saba, Catigara, Ambato, le fleuve Curiatis, etc. dans les " Indes Orientales " en passant par les îles, grandes et petites, de l'Océanie où ils laissèrent leur trace. La découverte de l'Amérique sur ces cartes précolombiennes expliquerait l'existence de certaines cartes controversées.
Dans le livre de P. Guirao " L'énigme des cartes de Piri Reis " éditions Libro Expres de España, on trouve
dans le chapitre IV :
Malheureusement pour lui, cet auteur n'a pas réalisé que c'est A. Walsperger qui lui donne, avec sa carte, la clé du mystère de Piri Reis, et ce qu'il considère comme " un tissu d'âneries " représente l'Amérique entière sur une carte précolombienne, ce qui permet de confirmer l'hypothèse de la connaissance de l'Amérique dans l'antiquité, sans avoir besoin d'invoquer les extraterrestres. La carte Vinland, achetée par l'université de Yale, est une autre carte controversée, et en dépit du prix très élevé qu'elle a probablement coûté et de son authenticité contestée, je crois que cette carte est parfaitement possible pour l'époque, 1440, mais qu'elle a été nommée à tort " la première carte de l'Amérique ". En Allemagne, Kirstein Seaver, spécialiste du sujet, dit que « l'authenticité de la carte serait comme la Conception de la Vierge, vu qu'il n'y a aucune tradition postérieure », et qu'elle a pu être falsifiée, en 1930, par le frère jésuite Joseph Fischer au château de Wolfgang en Bavière où il enseignait l'histoire.
Mais peut-être existe-t-il une tradition entourant cette carte puisque nous avons parlé de la confrérie des moines allemands qui réalisèrent des cartes antérieures à Colomb parmi lesquelles on trouve les trois cartes représentant l'Amérique, datant de 1440, 1448, et 1470, exécutées par des religieux dans la même région. Cela amène à penser que si la carte de Vinland n'était pas réellement une carte authentique de 1440 mais une production du frère Fischer, il ne s'agirait pas d'une falsification mais plutôt d'une copie ou d'une reconstitution de documents originaux plus anciens. Il en va de même pour les cartes précolombiennes réalisées par les moines allemands, auxquelles j'ai fait référence, démontrant et confirmant ainsi l'existence en Allemagne de documents anciens qui n'ont pas encore été retrouvés et qui ont été utilisés pour effectuer ces cartes.
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Cet article est publié sur ce site avec l'accord de l'auteur. Vous pouvez retrouver la version originale en espagnol et sa traduction anglaise sur le site de l'auteur : http://www.enriquegarciabarthe.com.ar/ ![]() ![]()
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